Semaine de quatre jours

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Ils ont quitté leur job de rêve – La veille d’orientation de novembre 2022

Le monde de l’orientation évolue très rapidement. Alors chaque mois, nous partageons les actualités qui nous ont tapé dans l’oeil et regardons à l’international ce dont on peut (ou pas) s’inspirer. Ce mois-ci, la Belgique a adopté la semaine de quatre jours, le Canada crée de nouvelles écoles, les Britanniques quittent le job de leur rêve et le décrochage scolaire continue de surfer sur la vague de la pandémie !

La Belgique adopte la semaine de quatre jours.

Pourquoi la semaine de quatre jours ?

Le parlement Belge a adopté la semaine de quatre jours. Les arguments avancés sont un meilleur équilibre vie pro/vie perso (notamment pour consacrer du temps avec les enfants).

Comment ?

Cependant, à la différence de leurs voisins Européens qui ont adopté ce rythme-là, il ne s’agit pas de quatre jours travaillés rémunérés cinq. La loi adoptée par le gouvernement condense le même volume horaire en quatre jours. Cela représente donc des journées travaillées de 9h30. (À titre de comparaison, le maximum légal en France est de dix heures travaillées par jour).

L’autre particularité est que l’employeur peut refuser la demande du salarié de changer son rythme de travail. Cependant, il doit être en mesure de le justifier à l’écrit.

Et dans les autres pays Européens ?

Les Belges ne sont pas les premiers à adopter la semaine de quatre jours. Les précurseurs Européens sont les Islandais, qui ont mené une expérimentation de quatre ans, entre 2015 et 2019. Satisfaits du résultat, ils en ont généralisé la pratique dès 2019, répartissant les 35 heures de travail sur quatre jours.

Depuis 2022, l’Espagne et le Royaume-Uni sont en phase de test. En Espagne, par exemple, il s’agit de travailler 32 heures en quatre jours, rémunérées 40. 200 entreprises sont en train de porter le test et le bilan sera dressé en 2025.

Et en France ? Alors ministre du travail, Elisabeth Borne annonçait sur BFM TV que c’était de la responsabilité de l’entreprise et non de l’État de choisir d’adopter ou non la semaine de quatre jours. Certaines entreprises ont déjà adopté ce rythme-là. En réalité, la France a déjà tenté le coup de la semaine de quatre jours dans les années 1990. Mais, au même moment, nous avons adopté la semaine de 35 heures, ce qui a tué l’idée dans l’oeuf.

Pour aller plus loin :

L’école canadienne pour ne plus stresser.

Au Canada, plusieurs écoles privées portent des pédagogies alternatives. Le journal Le Devoir est parti à leur rencontre. Ce que l’on retient :

  • S’inspirer ce qui se fait à l’étranger.
  • Créer un cadre où les élèves se concentrent sur le développement de leurs compétences, plutôt que sur une notation constante.

Les Britanniques quittent le job de leurs rêves.

Derrière ce titre se cache la question récurrente de « Peut-on vivre de sa passion ? ». Au Royaume-Uni, la BBC raconte que de plus en plus de personnes quittent leur emploi car elles considèrent ne pas être rémunérées à leur juste valeur. En effet, le travers rencontré dans les métiers passions est que, sous prétexte que l’employé adore ce qu’il fait, il va concéder une moindre rémunération. Certains préfèrent donc revenir sur leur décision pour se tourner vers des métiers moins enthousiasmants, mais ô combien rémunérateurs.

À cela s’ajoute un autre débat : devons-nous nous définir par notre profession ? L’équilibre vie pro / vie perso est souvent délicat à trouver et, parfois, il est préférable de garder un espace « passion » à l’abri de la pression du travail.

La BBC ne prétend pas résoudre ces débats, mais nous permet de porter un nouveau regard sur ces questions.

Le décrochage scolaire toujours mis à mal par la crise sanitaire.

La Break Poverty Foundation a publié un rapport qui reprend les conséquences de la crise sanitaire sur le décrochage scolaire dans le monde. Même si les chiffres les plus récents datent de 2021, cette étude montre que la situation est critique dans de nombreux pays. « 65 % des gouvernements des pays à faible revenu ont réduit le financement de l’éducation, contre 35 % dans les pays à revenu élevé » raconte l’article, s’appuyant sur des études de l’UNESCO et de la Banque Mondiale.

Une prise de hauteur qui rappelle que nous avons encore beaucoup de combats à mener ! 👊

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